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Bruno :

  • Date de naissance : 24/01/1973
  • 1,87 m de loyauté
  • 126 kg d’humanisme
  • Signe astrologique : verseau
  • Artistes favoris : George Michael et Prince
  • Point fort : sa diplomatie
  • Point faible : la gourmandise

Expressions fétiches :

  • « Y'a pas d'problème »
  • « Pas de soucis »
  • Au rare personne véhémente du public : « Si tu as quelque chose à dire, tu vas le faire ailleurs »

Un homme de contact(s) !

Par Aurélien Mainil Publié le 19/09/2016

Les plages de Malibu ont Mitch Buchannon (aka David Hasselhoff), les sept royaumes de Game of Thrones ont Jon Snow et la Garde de Nuit… Aux 4Ecluses, nous avons Bruno, 43 ans et agent de sécurité de métier. Rencontre avec cette figure incontournable et indissociable de la salle de concert…

Qui es-tu Bruno ?

Je m'appelle Bruno, je suis dunkerquois et responsable de sécurité. Ça fait maintenant plus de 24 ans que je j’exerce ce métier et presque autant de temps que je me charge des 4Ecluses. Mon métier, avec les responsables de la salle de concert, c’est de veiller à la sécurité du lieu et des personnes qui le fréquente. Mon boulot c’est aussi d’accueillir les gens, les mettre à l'aise et penser à leur confort. Je veille bien sûr à ce qu'il n'y est pas de dangers, de m’assurer que les périmètres potentiellement à risque soient sécurisés.

Contrairement à l’idée reçue, les agents de sécurité ne sont pas des chiens de garde. Notre rôle est bien plus large. On est capable d’intervenir en cas de départ d'incendie ou de malaise. On fait beaucoup de social aussi avec les gens, on discute énormément avec eux. On peut être amené à expliquer au public ce qu’il se passe dans la salle, de les informer et les renseigner. Depuis le temps que je travail aux 4Ecluses, les personnes du public me connaissent et je les connais aussi un peu.

Comment es-tu arrivé à être agent de sécurité ?

C'est un peu par hasard. Avant je faisais beaucoup de sport, notamment des sports de combat. J’ai fais du rugby, beaucoup de boxe américaine et du karaté. Ce sont des personnes avec qui je pratiquais ces sports de combat qui m’ont parlé du métier d’agent de sécurité. Ce sont elles aussi qui m’ont emmené voir mes premiers concerts de rock ou de ska… Et petit à petit l’idée à fait son chemin et j’en suis arrivé à m’intéresser à cette profession. J’ai fais une formation, et j’ai surtout beaucoup appris sur le terrain avec les anciens. Et je crois que ça c’est la meilleure formation qu’on puisse trouver.

Quelle est ton histoire avec les 4Ecluses ?

C’est mon patron, Brahim, qui m’a demandé il y a 24 ans si je pouvais m’occuper de la sécurité des 4Ecluses. J’ai accepté et ensuite j’ai connu les différents directeurs. J’ai connu Dominique Floch, Guillaume Léchevin, François Jolivet et bien sûr les équipes du bureau, de la technique…

Travailler ici ça m’a permis de découvrir beaucoup de choses, beaucoup d’univers musicaux, le metal par exemple, le rock d’aujourd’hui ou des formations plus electro… Côtoyer tous ces différents milieux de la musique et les différents publics, ça me plait énormément.

L’air de rien, en plus de 20 ans, faut dire que les 4Ecluses ont fait un très beau parcours et j’espère que ça va continuer encore longtemps ! L’équipe travaille beaucoup et j’ai vu de très belles choses ici, avec des artistes exceptionnels et des gens qui viennent de partout. Cette salle est synonyme d'échange, de culture et de convivialité. C'est un lieu vivant où il se passe aussi des choses pour les enfants, les écoles et les jeunes en général. C’est très important comme travail, faire connaitre aux jeunes la culture …

Des Anecdotes ?

Oui, il y en a plein ! J’aurais beaucoup de mal à toutes les citer mais il a des choses qui m’ont marqué, des concerts particulièrement. Des mises en scène complètement farfelues, avec des décors et des costumes excentriques comme avec le groupe gore BANANE METALIK. Je me souviens aussi du groupe PUNISH YOURSLEF qui mélange le métal gothique avec de l’electro et des rythmes indus… Les musiciens sont entièrement recouverts de peinture phosphorescente ! C’était incroyable à voir même pour quelqu’un qui ne connait pas particulièrement ce style de musique. Je me souviens aussi de concerts où il y avait des performances de folie comme des effets de pluies d’étincelles créer par une tronçonneuse sur des plaques de métal ! Je me souviens avoir accueilli Tonton David, ça m’a beaucoup marqué.

À part les 4Ecluses, y-a-t'il d'autres d'endroits de musique où tu travailles ?

Oui, je travaille aussi à Calais, au Centre Culturel Gérard Philipe. Je bosse aussi au stade de France : je me souviens de U2, Depeche Mode et des Rolling Stones que j’ai eu la chance de rencontrer !

Assurer la sécurité des artistes sans pouvoir profiter des concerts, ça ne te frustre pas ?

Non pas du tout ! J’aime ce que je fais et c’est important d’aimer ce qu’on fait pas vrai ? C’est mon métier, ma profession et être un peu en retrait, c’est tout à fait normal. Après, on peut tout de même entendre le son et la musique qui se dégage de la scène, donc quelque part, on en profite un peu !

Qu’est ce qui te plait le plus dans ton métier ?

C’est le contact avec les gens ! Pouvoir côtoyer différentes cultures, différents styles de vie. Chaque concert est unique et on rencontre énormément de personnes... On ne les connait pas mais on les fréquente. C'est ça que j’aime par-dessus tout...

Du haut de tes 24 ans d'expérience aux 4Ecluses, la sécurité est-elle dure à mettre en place ? Le public est-il difficile ?

Honnêtement en 24 ans, j’ai eu deux ou trois interventions un peu animées, mais franchement ce n'était vraiment pas grand chose ! Le public ici est super et vient avant tout pour passer un bon moment, s’amuser et se retrouver.

Qu'as-tu ressenti après les attentats du 13 novembre 2015 ?

De la tristesse et de la colère de s’attaquer à un lieu comme le Bataclan, c’est comme s’attaquer aux 4Ecluses ou un autre lieu de culture. C’est inadmissible, c’est une attaque directe à la vie ! À la suite des attentats, nous avons redoublé de vigilance, des mesures ont été prises et le dispositif de sécurité a été renforcé. Maintenant malgré ça, on ne sait pas. Bien que nous prenions en considération le plan Vigipirate, ça ne nous rend pas invincible. Mais moi et mes collègues sommes là pour faire de la présence, veiller à ce que tout se passe bien et aussi rassurer le public. Je pense justement que ce sont les lieux de culture qui permettre de vaincre ce type d’atrocité.

Les bénévole donnent de leur temps, ça leur apprend des choses et c’est important. Ils se sentent concernés par quelque chose qui unit et rassemble les gens et c’est essentiel. Ils contribuent à quelque chose de positif et de constructif. Ça les confronte à la réalité, ça les aide à prendre confiance en eux et à les responsabiliser. Ça peut paraître bête mais quand un bénévole est à l’entrée de la salle pour accueillir le public, contrôler les billets d’entrée, il faut avoir un peu de confiance, être souriant… c’est déjà un beau défi ! Et moi je trouve ça super bien.

Es-tu musique ?

Oui j'écoute de la musique tout le temps ! Je suis pas trop informatique, internet et streaming du coup de passe toujours par le CD, j'en achète encore beaucoup et je les écoute chez moi. Mes goûts sont très éclectiques, j’écoute de tout… Muse, Depeche Mode, Gainsbourg, Florent Pagny, du blues en passant par l'électro ou la chanson française, c’est très varié ! J'avoue être très fan d'un artiste : c’est George Michael. C’est pop, c’est dansant et j'adore ! Tout comme Prince d'ailleurs... C’est toute ma jeunesse !

Si tu pouvais être musicien… ?

Je rêverai faire du saxophone ! C’est un instrument sublime, un bel objet et des sonorités magnifiques. C’est funk, c’est jazz et super élégant !

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