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Si tu étais étais...

Un personnage de série : Patricia Hewes dans "Damages"... Une certaine classe...

Un(e) artiste : Booba pour notre ressemblance physique

Un jeu : le "Memory", mais je ne sais pas dire pourquoi

Un(e) sportif : Lazarus Lake, c'est pas vraiment un sportif mais en fait si

Un plat : des pâtes au fromage (avec de la crème bien sur)

Une ville : New York, c'est tout et rien, partout et nulle part

Une sauce : le cheddar fondu dans un burrito, parce que ça tapisse le palais à merveille

Un apéritif : la frozen Margarita avec du sel, c'est magique

Passage de témoin

Portrait d'Aurélien Delbecq, nouveau directeur des 4Ecluses

Par Aurélien Mainil Publié le 12/01/2018

Septembre 2017, l'équipement des 4Ecluses et l'association qui le fait vivre, accueillent à la tête de son équipe le 4ème directeur de son histoire (sans fin). Aurélien Delbecq reprend donc la barre d'un projet qui approche doucement le quart de siècle. Entretien...

Qu’est-ce qui motive à postuler à la direction des 4Ecluses ?

L'équipement, l'équipe , le territoire. Les 4Ecluses c'est un équipement que je connaissais, une équipe que je connaissais aussi un peu et un projet qui m'intéresse, qui a une « complétude » qui me séduit beaucoup. Auparavant j’oeuvrais sur des pans plus restreints du secteur des musiques actuelles. Je gérais une structure qui a pour activité principale l'accompagnement et les activités de promotion de la scène régionale par le biais d'organisation d'événements. Mais je ne disposais pas de lieu, je dépendais toujours de partenaires qui me mettaient des espaces à disposition. Arriver aux 4Ecluses, c’était pour moi la possibilité d'élargir le spectre des possibles et de pouvoir piloter un outil.

Quelle(s) perception(s) avais-tu de la salle avant ton arrivée ?

Plusieurs à vrai dire. J'ai fréquenté les 4Ecluses en tant que public mais aussi en tant que manageur de groupe, qu’éclairagiste et que partenaire professionnel. C'est une salle que j'aime. J'ai d'ailleurs tendance à moins apprécier les salles neuves, les cubes tout noirs. Ici, il y a une architecture, il y a un charme. C'est un lieu doté d'une histoire et c'est appréciable de pouvoir contextualiser la musique dans des beaux écrins comme celui-ci. Sa jauge est idéale pour créer quelque chose d'intimiste et on peut se permettre de prendre des risques artistiques sans être dans un lieu immense.

Quel rapport entretiens-tu avec la musique ?

J'ai toujours été attiré par la musique et petit, quand est venu l'heure de pratiquer un instrument, j'ai souhaité jouer du violon. Au bout de deux ans de solfège, je n'ai pas pu faire de violon. On m'a écarté avec un argument un peu étrange... Mes mains n'étaient pas assez grandes pour jouer du violon (rire) ! Une explication peu crédible n'est-ce pas ? J'ai vécu cela avec une certaine frustration et mon parcours est une sorte de vengeance par rapport à cet épisode (rire). Plus tard, durant mon adolescence, j'ai pratiqué la musique en groupe. On s'est mit a organiser des concerts, à sortir des CDs. Pour moi, s'investir dans la musique ce n'était pas que jouer de la musique, c'était aussi aller trouver l'endroit où pouvoir se produire, inviter du monde, etc. Petit à petit, j'ai occupé plein de rôles. Fin collège, début lycée, j'organisais des concert, je jouais de la batterie, on avait un label. Toutes ses choses ont impacté mon parcours d'étudiant et j'ai poursuivi dans la filière culturelle. Plus tard, j'ai commencé à faire du management, du tour management . Je suis souvent parti en tournée avec des groupes et de fil en aiguille, j'en ai fais ma profession.

Quel héritage t'ont transmis tes prédécesseurs aux 4Ecluses ?

Mes prédécesseurs ont laissé un outil qui a su se développer avec le temps. On est passé d'un projet associatif très important dans des conditions techniques et financière pas simples, à un outil qui aujourd’hui rayonne, est complet et de qualité. C'est un bel équipement et une belle équipe !

Quels sont les axes forts de votre projet artistique & culturel ?

Globalement, un projet comme celui des 4Ecluses accompagne des personnes d'un point à un autre. Que ce soit les publics, en les touchant par une programmation pointue nous permettant de les accompagner vers des choses qu'ils connaissent mais aussi et surtout qu'ils ne connaissent pas encore.

Par le travail d'action culturelle, on accompagne les publics dit « empêchés » ou « en difficulté » en utilisant la musique pour les aider à mieux appréhender leurs quotidiens et leurs permettre d'atteindre un état de plénitude, de découverte et d'épanouissement.

On accompagne aussi les artistes professionnels ou amateurs dans l'accomplissement de leur pratique : être satisfaits de ce qu'ils font et leurs permettre de passer des étapes supplémentaires, d'aller encore plus loin.

Le dernier volet concerne l'accompagnement de l'ensemble des citoyens : la musique comme prétexte et médium pour sensibiliser sur des questions citoyennes et notamment celle du développement (économique, social et environnemental) durable que l'on développe à travers le projet DEMO... voilà les grandes lignes.

Qu'en est-il des projets collaboratifs ?

Tout ce que j'ai appris, je l'ai appris par l'échange et la collaboration avec d'autres. C'est en regardant comment les autres travaillent que l'on expérimente de nouvelles façons de faire, que l'on a d'autres idées. ll y a un enrichissement mutuel à travailler en collaboration. Quelque soit les projets, j'aime agréger des partenaires de nature diverses et variées pour pouvoir alimenter les choses et amener de nouveaux regards. Cela nous pousse à nous poser de nouvelles questions et d'améliorer les choses. C'est une dynamique de développement positif.

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